L’arrivée massive à partir de 2003 de réfugiés et de déplacés à l’est du Tchad a été suivie d’une mobilisation de la communauté internationale ayant permis de fournir en urgence les services essentiels aux populations affectées dans les zones de regroupement (camps de réfugiés et sites de déplacés).
L’approvisionnement en eau s’effectuait grâce à de lourds systèmes motorisés (pompage, réservoir de stockage/chloration, distribution). Peu à peu, les acteurs humanitaires ont cherché à s’adapter au prolongement de la crise.
La présente étude a visé à soutenir les efforts des acteurs cherchant à s’adapter aux évolutions du contexte. Elle s’est composée d’un état des lieux des expériences et des interventions visant un accès durable à l’eau potable, en tenant compte du contexte caractérisé par un pronostique de séjour de longue durée des personnes réfugiées soudanaises et d’une nouvelle recomposition territoriale induite par le mouvement des personnes déplacées internes.
Concrètement l’étude a proposé :
- Une capitalisation des expériences des acteurs humanitaires dans les différents contextes à l’est du Tchad ;
- Une analyse des approches des acteurs de développement pour comprendre les facteurs de durabilité.
Elle a également cherché à extraire les éléments (« bonnes pratiques ») transposables aux camps de réfugiés, sites de déplacés, et zones de retours ou de relocalisation.
Quelles sont les stratégies d’approvisionnement en eau mises en œuvre dans chacun des contextes présents à l’est du Tchad ? Quels sont les résultats obtenus par les humanitaires et les dynamiques, en termes de pérennité/durabilité des infrastructures d’accès à l’eau ? Existe-t-il des bonnes pratiques méritant d’être mieux connues ?
Quelles sont les leçons à tirer de l’expérience des projets de développement en matière d’accès à l’eau ainsi que leur domaine de validité ?
Est-il possible et souhaitable de rendre la gestion sociale de l’eau pérenne et autonome avec des populations caractérisées par l’instabilité quant à leur lieu de résidence ?