Après le Tsunami de décembre 2004, le secteur de la construction fut la principale cible des acteurs humanitaires tant les besoins furent importants. Le BRR (l’agence de réhabilitation et de reconstruction d’Aceh et de Nias) a en effet estimé à 120 000 le nombre de maisons devant être reconstruites après cette catastrophe. Quelques 127 organisations ont construit des maisons permanentes, objets de cette étude en raison de l’ampleur de ces programmes et de leurs impacts.
Une étude de terrain a été effectuée entre octobre 2008 et février 2009. Cette période couvre les derniers mois de mandat du BRR et permet d’observer la fin théorique des programmes de reconstruction. Les informations ont été collectées lors des visites d’un grand nombre de projets, et lors d’entretiens avec des ex-sinistrés et des acteurs de l’action humanitaire, à Banda Aceh et ses alentours, Sabang, Sigli et ses alentours, Nias, Meulaboh et Calang.
Des projets de construction de maisons permanentes et leurs particularités ont été étudiés attentivement, ainsi que la pérennité et l’appropriation de ces espaces par les bénéficiaires. Cette étude a également porté sur des secteurs directement concernés par la construction, tels que les problèmes fonciers, la reconstruction des réseaux (transport, eau, électricité) etc., ainsi que sur l’articulation ou l’absence de lien entre la phase d’urgence et la mise en place de programme de développement. Ce travail a cherché à souligner la particularité du contexte achinais, notamment l’influence déterminante du conflit dans la reconstruction.