Financé par
Agence Française de Développement (AFD)
L’AFD s’est trouvée confrontée à un double constat accentuant la fragilité des États sahéliens et l’obligeant à réfléchir à une modification de ses modalités d’action dans la région.
D’une part, les phénomènes de violence et d’activités clandestines, accentuées par la crise libyenne et ses répercussions au Nord Mali, ont sensiblement augmenté dans la région mais aussi directement participé à déstabiliser les États et limiter le développement économique et social.
D’autre part, la jeunesse (et en particulier les 12-25 ans) dont la part dans la société n’a cessée de croître, s’est avérée être de plus en plus marginalisée et confrontée à différents problèmes. Cela a participé à renforcer des phénomènes déjà à l’œuvre de violences, de radicalisation religieuse, de perte de légitimité des États, ainsi qu’un sentiment d’injustice et de marginalisation.
Face à ces différentes dynamiques, l’AFD a chargé le Groupe URD de participer au développement de réponses pouvant bénéficier à la jeunesse saharo-sahélienne, jugée particulièrement vulnérable. Ces réponses ont impliqué une redéfinition des grilles d’analyse et des modes opératoires « standards » utilisés dans la région, afin de pouvoir agir sur des territoires parfois partagés entre plusieurs États, et mieux prendre en compte l’éducation, la formation et l’intégration professionnelle de la jeunesse, notamment en milieu rural.
Pour ce faire, une étude des initiatives des partenaires de l’AFD, des rencontres et une cartographie des acteurs (communautés académiques, ONG, etc.) œuvrant dans la région ont été intégrés dans la réflexion supervisée par le Groupe URD, afin de promouvoir la « responsabilisation » des jeunes comme levier de leur insertion socio-économique.
Auteur : Clara ARNAUD
Coordinateur : Olivier RAY, Valérie TEHIO, François GRÜNEWALD