Financé par
Croix-Rouge française
En 2011, alors que la phase de reconstruction s’amorçait à peine, les ONG se questionnaient sur la manière de soutenir l’économie des ménages. En phase d’urgence, la priorité a été donnée à l’injection d’argent dans l’économie des ménages et à la sécurité alimentaire. La plupart des organisations ont eu des activités de type Cash For Work (programmes « argent contre travail »), dons directs conditionnés ou non, et distribution de coupons alimentaires. Ces programmes n’ont eu qu’un impact limité sur la relance de l’économie des ménages et ont par la suite trouvé leurs limites. Ils ont permis d’améliorer la situation alimentaire, d’assurer la scolarisation des enfants pour la rentrée 2010 dans certains cas, mais les sommes d’argent injectées ont souvent été trop faibles pour relancer durablement une activité économique.
Dans une problématique post-urgence, il semble donc nécessaire d’une part d’abandonner ces approches pour des activités réellement créatrices de revenus et d’emploi, et d’autre part de mieux intégrer les ménages et les instances communautaires dans les décisions. Cependant, de nombreuses familles pauvres de Port-au-Prince étaient alors toujours dans une situation critique, avec un risque fort d’insécurité alimentaire dû à la hausse des prix. Il fut donc nécessaire de maintenir pour ces ménages une approche conjointe de relance économique et de filet de sécurité.
C’est dans ce cadre que le Groupe URD a réalisé une évaluation pour la Croix-Rouge française afin d’identifier les opportunités pour mettre en œuvre des programmes sur les moyens de subsistances (Livelihoods), pour aider les ménages vulnérables résidents dans les camps et quartiers de Port-au-Prince déjà soutenus par l’organisation.