Financé par
Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
Contexte dans lequel s’insère ce travail
Depuis plusieurs années, les acteurs humanitaires sont de plus en plus conscients des impacts négatifs potentiels de leurs programmes et des crises elles-mêmes sur l’environnement et le climat. Ces impacts peuvent résulter de méthodes de travail inadaptées, de la mise en œuvre des programmes dans les pays en crise ou de la logistique déployée, tant au siège qu’au niveau local. Les opérations humanitaires peuvent donc avoir des conséquences négatives importantes pour les bénéficiaires et les communautés environnantes, ce qui peut exacerber des situations climatiques et environnementales précaires, allant à l’encontre du principe « Do no Harm ». C’est pourquoi de nombreux acteurs humanitaires, dont le CICR, ont pris des engagements et se sont fixé des objectifs pour réduire leur impact sur l’environnement et le climat et pour mieux s’adapter et anticiper les besoins découlant de la triple crise en cours (changement climatique, pollution et perte de biodiversité).
Sur les deux aspects de l’engagement humanitaire à cet égard – considérer l’impact des risques climatiques et environnementaux sur les besoins humanitaires et considérer l’impact de l’action humanitaire sur le climat et l’environnement – le CICR, en tant que partie intégrante du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, s’est efforcé de jouer un rôle de premier plan. Entre autres activités, l’organisation a co-développé et continue de soutenir la Charte sur le climat et l’environnement pour les organisations humanitaires, qui a incité les membres de la communauté humanitaire à s’engager sur ce sujet et à prendre des mesures. En interne, le CICR s’est déjà engagé à concrétiser les engagements de la Charte sur le climat et a élaboré son propre plan d’action sur le climat et l’environnement (2021-2024+) qui s’articule autour de trois piliers :
- Intégration des risques climatiques et environnementaux dans les programmes ;
- Réduction de l’empreinte environnementale du CICR ;
- Développement et engagement politique et juridique sur le climat et l’environnement.
Le plan d’action couvre la période allant de mai 2022 à décembre 2024. A ce titre, et en vue du premier rapport d’étape, le CICR doit évaluer sa performance quant à l’atteinte des objectifs fixés. ll a pour cela contracté le Groupe URD, en collaboration avec les experts partenaires de l’alliance PLAN A1, en vue d’évaluer l’avancement de ses engagements ainsi que leur efficacité et leur adéquation, afin de s’assurer que le CICR atteigne ses ambitions en matière de climat et d’environnement.
Les principaux objectifs de l’évaluation
Cette évaluation vise à analyser et comprendre les progrès réalisés par le CICR dans le cadre de ses ambitions en matière de climat et d’environnement. Il s’agit aussi de suggérer les adaptations et recommandations nécessaires, pour améliorer les pratiques de l’organisation et faire en sorte qu’elle atteigne ses objectifs.
Les quatre principaux objectifs de l’évaluation identifiés sont :
- Rendre compte des progrès initiaux afin de contribuer au premier rapport d’avancement du plan d’action ;
- Évaluer dans quelle mesure le plan d’action – s’il est mis en œuvre avec succès – permettra au CICR de réaliser ses ambitions en matière de climat et d’environnement et donner des conseils sur la manière de combler les lacunes, les obstacles et les défis éventuels ;
- Analyser l’organisation actuelle et les ressources (humaines, financières, etc.) disponibles (au sein du CICR, du Mouvement du CICR et au-delà) pour travailler à la mise en œuvre de la Charte sur le climat et l’environnement et donner des conseils sur les évolutions et/ou les besoins futurs ;
- Identifier les principaux catalyseurs, et collecter les enseignements tirés et les meilleures pratiques qui ont permis à certaines délégations d’obtenir de bons résultats en matière de durabilité environnementale, d’intégration des risques climatiques ou d’engagement politique sur le climat.
© Photo : Laurent Saillard, Groupe URD