Financé par
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE)
Ce travail s’inscrit dans une analyse globale du secteur urbain, menée dans ce pays depuis 2005 par le Groupe URD. Ces études, précédemment effectuées sur les villes de Kaboul, Jalalabad et Bamiyan, ainsi que sur le secteur urbain institutionnel en général, ont visé à comprendre les contextes et les modalités des actions menées par les organismes de l’aide internationale, la nature des coordinations sur les diverses situations, les particularités, difficultés ou potentialités locales.
Un autre objectif fut de donner quelques clés d’orientations pour les actions à mener dans ce secteur, et quelques pistes d’actions en fonction des besoins et des risques identifiés dans cette période particulière de transition fragile entre post-conflit et pré-développement.
Ville majeure au nord de Kaboul, de l’autre coté de la barrière de l’Hindou Koush, accessible par le Tunnel du Salang à près de 4000 m d’altitude, Mazar-e-Sharif a joué un rôle important dans les équilibres nationaux. Non loin des pays frontaliers du Nord comme le Tadjikistan, cette ville a toujours été très attractive.
Les problèmes auxquels la ville doit faire face sont indirectement liés aux effets des conflits. Mazar-e.Sharif est sujet à des déstructurations internes et périphériques du fait de l’afflux des réfugiés. Cela entraîne un manque important d’infrastructures, dans un contexte d’absence totale de gestion urbaine, phénomène qui concerne pratiquement tout le secteur urbain en Afghanistan depuis plusieurs décennies.
Comparable à Kaboul avec près de 70% d’occupations informelles dues aux constructions informelles et aux privatisations de nouveaux quartiers de la ville, le problème du foncier y est particulièrement critique.