Financé par
Agence française de développement, Fondation de France, Région Auvergne-Rhônes-Alpes & Principauté de Monaco
Comme toute modalités d’intervention humanitaire, l’utilisation des transferts monétaires (TM) peut engendrer des impacts environnementaux, que ceux-ci soient observables localement (déchets, pollutions des sols etc.) ou globalement (émissions de Co2). Dans le cadre des TM, ces impacts sont plus difficilement traçables que ceux des programmes dits « en nature » car ils échappent, dans leur grande majorité, au contrôle des acteurs humanitaires (étant intimement liés aux consommations des bénéficiaires). Malgré cela, ils relèvent tout autant de la responsabilité des acteurs humanitaires qui doivent les anticiper et les réduire.
Par ailleurs, les transferts monétaires présentent un potentiel environnemental aujourd’hui peu exploité : promotion de modes de consommations plus durables, réduction de certaines stratégies de survie négatives pour l’environnement (ex. : coupons pour l’achat de foyers améliorés), etc. En outre, le renforcement des filières locales de produits plus durables et l’accompagnement des fournisseurs/commerçants dans des approches plus vertes (ex. : moins de packaging) constituent d’autres pistes de travail dont les acteurs des transferts monétaires pourraient se saisir.
Enfin, l’intégration des considérations environnementales dans les outils de gestion des transferts monétaires (choix des modalités, sélection des fournisseurs, évaluation des programmes, etc.) constitue une étape importante pour anticiper les risques et maximiser le potentiel environnemental de cette modalité. Les acteurs des transferts monétaires peuvent ainsi s’inspirer des développements récents en cours dans le secteur humanitaire pour verdir leurs politiques et stratégies, et promouvoir la sensibilisation des acteurs des TM sur les questions environnementales.