Financé par

Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO)

Objectifs du projet

La « stabilisation » suscite de nombreuses questions sur sa pertinence, son efficacité et les conséquences non désirées de ses différentes approches. Elle soulève également des préoccupations sur son impact sur l’action humanitaire et la perception des acteurs de l’aide par les groupes armés. L’objectif principal de ce projet est de permettre un dialogue actif entre les parties prenantes sur la base d’une compréhension commune du contexte et des différentes perspectives, autour de questions telles que « Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné, qu’est-ce qui a fonctionné ? Des choses auraient elles pu être faites différemment ? ».

Pour ce faire, plusieurs études ont été menées afin de comprendre :

  • Les différents processus et les évolutions contextuelles qui peuvent avoir un impact sur les efforts et les stratégies de stabilisation.
  • Les perceptions et les attitudes à l’égard des acteurs et des projets de stabilisation dans le Sahel central et les conséquences pour l’action humanitaire (à la fois pour les acteurs humanitaires et les bénéficiaires).
  • Les conditions qui favorisent une meilleure coexistence des réponses humanitaires et de stabilisation,  et permettent ainsi de maintenir la valeur ajoutée des deux approches.

Analyses géographiques proposées

Des recherches ont été menées sur le terrain au Niger, au Mali, au Burkina Faso, en Mauritanie, au Tchad et au Sénégal, et des entretiens à distance pour les pays du Golfe de Guinée​. Ce travail a donné lieu à trois études de cas, dont les résultats ne sont pas publics, et un rapport de synthèse diffusé qui donne des clés de compréhension des enjeux et formule des recommandations.

  • Etude n°1 sur le Mali et le Burkina Faso :
    Au Mali et au Burkina Faso, la présence et les actions déstabilisatrices des groupes armés n’ont pas pu être contrôlées, pourquoi ? Pourquoi le soutien international aux efforts de contrôle/stabilisation de ces situations a-t-il échoué jusqu’à présent ? Quelles ont été les conséquences pour les acteurs humanitaires ?
  • Etude n°2 sur le Niger et la Mauritanie :
    En prenant l’exemple du Niger et de la Mauritanie, il s’agira d’analyser les expériences apparemment réussies où la combinaison d’efforts nationaux et internationaux a apparemment permis de stabiliser la situation. Comment l’aide humanitaire et les efforts de stabilisation ont-ils réussi à « coexister » dans ces situations ?
  • Etude n°3 sur le Sénégal et la Côte d’Ivoire :
    En prenant l’exemple du Sénégal et en échangeant avec un nombre limité d’acteurs en Côte d’Ivoire, il s’agira d’analyser comment les politiques nationales et les acteurs de l’aide internationale (humanitaire et de développement) ont organisé leurs efforts pour contenir l’instabilité du Mali voisin.

 

Les principales conclusions de ce travail sont donc diffusées à travers la synthèse, elle même présentée durant le 1er trimestre 2025 à Paris, Bruxelles, Londres, Dakar et probablement Berlin, en cercle restreint auprès d’un public de professionnels concernés par ces questions, institutionnels et opérationnels.

Une session ouverte au public est organisée dans le cadre du HNPW 2025  (Humanitarian Networks and Partnerships Weeks) le 26 mars 2025 en présentiel à Genève, en anglais. Pour plus d’infos sur la Table-ronde « Actions humanitaires et de stabilisation au Sahel : défis, difficultés et perspectives », cliquez ici !

Réalisé par

Laurent Saillard

Chargé de recherche, évaluation, formation (depuis 2021)

François Grünewald

Co-fondateur et Président honoraire