Comment les humanitaires peuvent-ils exercer leur métier aujourd’hui ? Volontarisme, indépendance, neutralité, impartialité … les fondements de l’humanitaire sont aujourd’hui questionnés, mettant en danger l’existence de cet espace symbolique dans lequel il opère. Pour quelles raisons ? Quelles conséquences sur notre action ? Les mandats restent-ils adaptés ou l’humanitaire de demain doit-il changer de nature ?
Une dizaine d’intervenants ont animé les débats afin de s’interroger sur les facteurs géopolitiques et leurs impacts qui influent sur l’espace humanitaire (Guerre Totale contre le Terrorisme, mélange humanitaire-militaire, remise en cause du Droit International Humanitaire, insécurité grandissante dans nombre de pays), mais aussi sur les changements du cadre opérationnel tels que les réformes de l‘appareil institutionnel onusien et européen, certaines évolutions des mécanismes de financements, etc.
Face à la complexité et aux enjeux de cette problématique, nous avons souhaité réunir une large palette d’acteurs d’horizons et de nationalités différentes. Ces débats ont mobilisé une gamme variée et représentative des praticiens de l’humanitaire, allant de nombreuses ONG françaises et européennes (MSF, Oxfam, AMI-Fondation Portugal, Triangle, Cafod, Croix Rouge etc.), à des représentants de bailleurs de fonds (USAID), de l’appareil institutionnel français (DAH), de l’OTAN, d’agences des Nations unies (Unicef, PAM, WFP), instituts ou réseaux de recherches et de formations (ALNAP, Coordination Sud, IECAH, CESH), consultants indépendants et étudiants.