Les pratiques des organisations de solidarité internationale ont été fortement impactées par les effets collatéraux de la pandémie. Cela a accéléré la montée en puissance et la reconnaissance du rôle des acteurs locaux dans les réponses aux crises puisqu’ils ont été en capacité de continuer à travailler au plus proche des populations malgré les restrictions des mobilités. Si les débats autour de la localisation de l’aide ne datent pas d’hier, ce qui a permis certaines avancées au niveau opérationnel dans les relations partenariales entre ONG internationales et acteurs locaux dans leur diversité, un plafond de verre demeure au niveau stratégique et la participation des acteurs locaux aux processus de décision reste largement améliorable. Potentiellement, la crise actuelle peut rebattre les cartes pour redéfinir les rôles et poids des acteurs. Sans langue de bois, cette table ronde apportera un éclairage concret sur l’évolution des relations inter-institutionnelles Nord-Sud, en croisant les points de vue entre professionnels de l’aide et analystes. Comment les lignes ont-elles bougé depuis mars dernier ?
Autour de
Virginie LEFEVRE, coordinatrice Programmes et partenariats AMEL International, membre de la coordination des ONG libanaises
Valérie LEON, chargée de recherche au sein du Groupe URD
Martin VIELAJUS, consultant, co-auteur de l’étude OngLAB “ Localisation de l’aide : plus de proximité permet-il d’assurer l’autonomie des projets déployés ? ”
Animée par
Magali CHELPI-DEN HAMER, chercheuse à l’IRIS
Sébastien RADISSON, coordinateur du CLONG-Volontariat et membre du comité d’orientation stratégique d’OngLAB