La situation d’avant le coup d’Etat de 1978 n’était certes pas idyllique. Il y avait de la corruption, de la violence et de la production d’opium mais pas à l’échelle d’aujourd’hui. De 1978 à 2001, le pays a connu de tragiques événements qui ont conduit à la destruction de toutes ses structures. En 2001, la communauté internationale est intervenue et a fait des promesses concernant la sécurité, la réduction de la pauvreté et le développement des services sociaux. Malgré les efforts faits par le gouvernement, de graves faiblesses touchent de nombreux secteurs. L’aide internationale se révèle trop souvent déficiente et une défiance est apparue entre la population et le gouvernement, d’autant que certains des acteurs de la violence passée, responsables de graves exactions, sont encore sur le devant de la scène. […]
Conférence « La société afghane : quelles dynamiques ? », mai 2008
Le 22/05/2008 - Lieu : Paris, France
Après vingt-cinq années de guerre, mais aussi sept ans après le début de l’intervention massive de la Communauté Internationale suite à l’écroulement du régime Taliban, la population exprime une insatisfaction certaine. Il importe d’approfondir la connaissance du pays et de ses structures sociales pour pouvoir l’accompagner dans sa reconstruction, nécessaire à la stabilité régionale et internationale. Connaître cette société signifie prendre la mesure de ses contradictions, de ses malaises mais aussi de ses capacités de résilience et d’évolution. La solution militaire n’est pas le remède aux maux afghans. Il faut se concentrer sur les conditions et mécanismes d’une paix durable.