Depuis plusieurs années, une hypothèse sous-jacente à de nombreuses crises est que les changements climatiques ont commencé à influer les dynamiques de conflit et la phénoménologie des désastres.
Cette situation est de plus en plus visible avec :
- D’un côté, la crise du Darfour, présentée par certains comme la première crise due au changement climatique ou la crise de Syrie, arrivant après une période de dure sécheresse ayant accéléré les mouvements vers les villes ;
- De l’autre, les trajectoires et saisonnalités inhabituelles des cyclones, l’augmentation des évènements de type « black swans ».
Ceci implique à la fois une plus grande attention à donner à la compréhension, à l’alerte, mais aussi aux processus de réponse. Cette situation a par ailleurs permis que les acteurs de développement accordent une plus grande importance aux facteurs de risques.
Les dynamiques impulsées par Sendai, l’accord sur les objectifs de développement durable, la COP21 et le tout récent « Somment humanitaire mondial » ont fait apparaitre trois grands enjeux :
- L’importance de l’agenda de la résilience, qui commence, depuis son lancement en 2008, à percoler dans les pratiques des acteurs et des bailleurs ;
- L’enjeu de la préparation des capacités des acteurs nationaux et locaux pour la préparation et la réponse aux catastrophes, comme un enjeu clé de développement, alors que ces sujets ont pendant longtemps été surtout traités par les humanitaires ;
- L’enjeu du « Glocal » le plus local possible la plupart du temps, le plus international quand nécessaire.
L’effet COP est pour l’instant beaucoup de l’ordre du mantra pour les acteurs de l’aide classique, car les sujets étaient déjà là, en termes de réponse. Le grand progrès est dans l’importance donnée aux éléments « énergie, réduction de l’empreinte carbone » à la fois par les gouvernements et par le secteur privé
Le Groupe URD travaille depuis longtemps sur ces sujets, notamment sur la partie « gestion du risque ». Il continuera de s’y investir, avec par exemple toute une branche à développer sur la gestion des « black swans ».