L’opérationnalisation de l’approche du Nexus promue par l’Union européenne (UE) vise à consolider les complémentarités entre les services humanitaires, de développement et d’action extérieure de l’UE et ceux des États membres de l’UE pour mieux appréhender les situations de crise. Cela démarre notamment par une analyse conjointe et doit aboutir à une planification et une action commune là où c’est possible et nécessaire.
Dans ce cadre, la Délégation de l’UE au Tchad a organisé un atelier sur la thématique du nexus humanitaire-développement au Tchad les 04 et 05 décembre dernier. Les participants à cet atelier furent les services DEVCO, la DG ECHO, l’EEAS, les États membres, les agences de coopération et des Nations unies présentes et engagées dans le nexus humanitaire-développement au Tchad ainsi que des partenaires techniques et financiers intéressés par cette dynamique.
Le Groupe URD a joué un double rôle dans cet atelier, en assurant le travail préliminaire visant à préparer cet événement (pré-identifier des pistes de travail et mesurer l’état d’avancement de l’opérationnalisation du nexus au Tchad, les facteurs de succès et les obstacles communs rencontrés) et la facilitation des débats les 04 et 05 décembre au Tchad.
L’objectif général de cet atelier fut d’aboutir à l’identification des facteurs permettant une mise en œuvre plus efficace du nexus au Tchad afin d’adresser durablement les causes des vulnérabilités et de la fragilité dans les secteurs prioritaires qui ont été identifiés.
Plus spécifiquement, l’atelier a permis de :
- Obtenir une analyse partagée des risques, vulnérabilités et causes de la fragilité et des différentes crises au Tchad ;
- Identifier les synergies, lacunes, complémentarités et contradictions des stratégies-pays des organisations présentes à l’atelier ;
- Mettre en place les bases d’une planification multi scénario devant permettre l’établissement d’une approche « nexus » dynamique face aux facteurs d’incertitudes (risques de sécheresse, évolution de Boko Haram, évolution du prix du pétrole et de ses conséquences sociales, etc.) ;
- Définir des objectifs communs, tant au niveau opérationnel qu’au niveau des politiques institutionnelles et du dialogue politique, afin de mettre en place des solutions durables aux causes de la vulnérabilité ;
- Identifier des critères de choix pour des actions concertées, en fonction des grands bassins de crise du pays (zones arides du Nord et est, région du Lac, bassin sud à la frontière avec la RCA et le Cameroun) ;
- Identifier les facteurs clés et les bases pour l’élaboration d’un plan d’action opérationnel et politique coordonné entre les services diplomatiques de la Commission (EEAS), ECHO, DEVCO, les États membres, les agences de coopération et des Nations unies.