Humanitaires en mouvement n°25
« L’aide humanitaire aujourd’hui : ‘’la fin de l’innocence politique’’? »
Nos Universités de printemps de l’humanitaire (UPH) de juin dernier ont une nouvelle fois interrogé la question du sens de nos actions, mais cette fois-ci sous un angle beaucoup plus politique. En effet, après plus d’un demi-siècle d’existence sous sa forme « moderne », l’aide humanitaire est aujourd’hui confrontée à de multiples critiques qui se portent jusque sur les concepts de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
Aussi, pour le dire autrement et avec les mots du réalisateur haïtien Raoul Peck, ne serait-ce pas pour notre secteur la « fin de l’innocence politique » ? Une citation reprise à l’un des invités des UPH, Bertrand Bréqueville, également présent dans ce numéro d’Humanitaires en mouvement. De nombreux autres intervenants des diverses tables-rondes signent eux aussi un article dans ce 25e HEM : des représentants d’ONG françaises (ACF, MDM et MSF), un acteur haïtien (GAFE), une représentante de la diaspora birmane en France (Doh Atu – Ensemble pour le Myanmar) et des membres du Groupe URD. Bonne lecture !
La neutralité de l’aide : deuxième série de notre podcast « L’humanitaire pris aux mots »
Depuis quelques années, certains acteurs et observateurs de l’aide humanitaire s’interrogent sur l’interprétation du principe de neutralité et son applicabilité à l’ensemble des acteurs de l’aide. Ces questionnements sur l’un des principes fondateurs de l’aide internationale héritée d’Henry Dunant s’expliquent notamment par les formes alternatives d’aide localisée et de solidarité qui émergent un peu partout dans le monde. Et l’actualité récente en Ukraine comme en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés rend ces réflexions encore plus nécessaires, pour que l’aide se positionne au mieux entre contraintes opérationnelles et risques d’instrumentalisation.