Rebondissant sur le rapport du Secrétaire général des Nations unies, la CNH a été l’occasion d’analyser les grandes avancées qu’a connues le secteur humanitaire au cours des dernières années, du fait de la meilleure organisation et d’une professionnalisation croissante des acteurs, et des avancées technologiques dont il bénéficie.
Des limites de plus en plus visibles ont cependant été mises en avant, notamment en termes de capacités. Cela s’explique par des financements qui restent malgré tout insuffisants, et qui peinent à couvrir les besoins de prévention et de préparation ; par des actions qui peinent à s’adapter aux contextes locaux et à prendre en compte les enjeux de long terme ; par la coordination insuffisante, voire inadéquate, entre les autorités nationales des pays hôtes et les acteurs internationaux.
De sérieuses inquiétudes ont été exprimées au regard de la situation humanitaire mondiale, de la complexification et de la durée des crises, et des conséquences sociales, économiques et environnementales de plus en plus marquées du réchauffement. Or, ces crises, souvent politiques, ne peuvent être résolues que par des actions politiques souvent très difficiles à mettre en œuvre, notamment du fait de la souveraineté des États.
Enfin, des pistes de réflexion ont été formulées afin de « diversifier le secteur humanitaire » tout en concentrant son action sur les populations vulnérables. Il s’agit ainsi d’inclure davantage les institutions et organisations humanitaires locales au processus de résolution des crises et de développer leurs compétences ; de développer les efforts pour limiter les effets du changement climatique ; ainsi que d’encourager et de favoriser la complémentarité et la coordination des acteurs.
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