Les acteurs humanitaires ont un rôle à jouer dans ce cadre, notamment en interpellant les pouvoirs publics pour une prise en charge plus digne des réfugiés et des migrants (article de Françoise Sivignon). Mais ils ont aussi des responsabilités importantes, en termes de qualité et d’efficacité de l’aide délivrée, comme illustré par la réponse à l’épidémie d’Ebola (article de François Grünewald). Chaque type de programme peut ainsi devenir une opportunité d’apprentissage (la gestion sociale de l’eau, Julie Patinet ; la gestion des déchets, Samantha Brangeon), dès lors que des mécanismes sont en place pour suivre, évaluer et réorienter l’action (un outil de mesure de la résilience, Valérie Léon & Al). Mais au-delà des questions techniques ou institutionnelles, le secteur doit aussi s’interroger sur sa capacité à réellement renforcer les capacités locales de réponse aux crises (la relocalisation de l’aide au Soudan du Sud, Henri Nzeyimana). Bien plus qu’une question technique, c’est d’un changement de paradigme que ce débat sur la relocalisation pose aux acteurs de l’aide.
Publication du n°16 de la revue « Humanitaires en mouvement »
22/12/2015
Dans le contexte actuel troublé et violent, entre crise migratoire, conflit syrien ou centrafricain, attentats terroristes ici et là-bas, il est essentiel de préserver les principes fondateurs de nos sociétés, notamment le respect de la dignité humaine, la solidarité et l’humanisme, au risque que les crises extérieures ne deviennent notre crise…