Ce travail a permis de décrypter comment, dans une ville composée de quartiers stabilisés et de zones sous-intégrées, des interventions qui ne prennent pas en compte la situation pré-crise peuvent installer de nouveaux déséquilibres urbains, voire une nouvelle crise de la ville. Cette analyse repose sur la crise de 2013 et les difficultés de reconstruction qui s’en suivent.
Le contexte national encore très instable aujourd’hui, avec une dégradation dans les régions et une multiplication des zones de conflit, pourrait en effet induire une nouvelle déflagration dans Bangui, si les retours et la reconstruction font fi d’un certain nombre d’enjeux. Les approches inter-disciplinaires et transversales deviennent essentielles pour comprendre le contexte et agir. Il est nécessaire de sortir du sectoriel et de l’approche uniquement humanitaire, et de revenir à un engagement avec les institutions de la ville et les ministères techniques, car on ne gère pas une Capitale comme n’importe quelle concentration urbaine.