Le Groupe URD mène une recherche opérationnelle sur l’entraide en contexte de crise. Cette étude est intégrée au projet « Apprendre et innover en temps de crise » (2023-2026), projet de structuration du milieu associatif co-financé par l’AFD, la Fondation de France, la Principauté de Monaco et la région Auvergne Rhône Alpes.
L’étude Entraide porte sur plusieurs pays, dont la France, présentant une diversité de typologies de « crises ». Il est question d’analyser les initiatives solidaires qui émanent de la société civile, ainsi que leur articulation au secteur de l’aide associative et institutionnelle.
Cette phase de recherche opérationnelle vise à mieux comprendre les processus d’entraide qui se mettent en place de façon spontanée en situation de crise ainsi que leur articulation avec le secteur de l’aide institutionnelle, afin de donner des pistes de recommandations opérationnelles pour les individus solidaires et les organisations qui interviennent dans le secteur de l’aide.
Les objectifs de cette étude sont de :
- Comprendre le contexte socio-politique et législatif de la crise de l’accueil à Briançon depuis 2015 ;
- Identifier les initiatives solidaires citoyennes et associatives qui se sont succédées depuis 2015 à Briançon et analyser leurs évolutions/transformations dans le temps ;
- Comprendre comment se forme et se transforme l’engagement des bénévoles lorsque la « crise » s’éternise ;
- Comprendre comment s’expriment la solidarité et l’entraide tout au long du parcours d’exil (émique) ;
- Comprendre les perceptions collectives et traitement médiatique de “l’autre culturel” ;
- Analyser les interactions (et les tensions) entre les mécanismes étatiques de solidarité (institutions), les interventions de la société civile (associations) et les initiatives des groupes d’activistes (collectifs autogérés) dans l’accueil des populations réfugiées ;
- Comprendre comment la « solidarité contre-institutionnelle » se substitue à l’Etat lorsque celui-ci ne respecte plus le droit international humanitaire (Espace d’observation : Le Pado).
La méthodologie repose principalement sur des entretiens semi-directifs et un recueil de témoignages, récits de vie et histoires personnelles. Ils cibleront principalement des personnes exilé·e·s, des acteurs solidaires de la société civile et des acteurs de l’aide institutionnelle, ainsi que des institutions locales et citoyens.