Le Groupe URD s’est lancé depuis 2012 dans la réalisation, tous les trois ans, de bilan carbone portant sur une année calendaire, en utilisant la méthodologie développée par l’ADEME. Ainsi, des bilans carbone ont déjà été conduits en interne pour les années 2012, 2015 et 2019.
En 2020, le Groupe URD a débuté une dynamique de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre en signant la Déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat – aux côtés de 10 signataires à l’époque, au nombre de 13 en 2023 – qui l’engage à réduire ses émissions de 30 % d’ici 2025 et de 50 % d’ici 2030 par rapport à 2019.
Ce bilan carbone 2022 est donc l’occasion de faire un premier point d’étape sur le respect de la trajectoire de réduction d’émissions de gaz à effet de serre en proposant une analyse comparative avec le bilan carbone réalisé sur les données de 2019 (bilan carbone de référence pour les engagements pris). Il est un outil qui permet de mesurer et d’analyser les changements, et notamment de suivre et évaluer l’atteinte de ces objectifs de réduction.
Résultats du bilan carbone 2022
La méthodologie suivie pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre du Groupe URD pour l’année 2022 aboutit à un total d’environ 145,7 tCO2e. Il faut cependant noter que la méthodologie de bilan carbone a été modifiée pour mieux refléter l’empreinte carbone des activités du Groupe URD, en intégrant notamment certains déplacements professionnels en avion directement liés aux activités du Groupe URD qui n’étaient pas inclus dans la comptabilité de l’association. Or, ces émissions nouvellement comptabilisées ne sont pas négligeables puisqu’elles correspondent à 18 % de l’empreinte carbone du Groupe URD (en rouge sur les schémas ci-dessous).
Comme pour les précédents bilans carbone, le poste le plus émetteur est celui des déplacements professionnels (78 % des émissions totales) et, plus précisément, les déplacements aériens qui représentent 73 % des émissions totales (soit 105,9 tCO2e).
Au final, en 2022, l’empreinte carbone du Groupe URD (145,7 tCO2e) se situe juste en dessous du budget carbone autorisé (149 tCO2e), selon la trajectoire de réduction d’émissions fixée, ce qui signifie que le Groupe URD a réduit l’intensité carbone de son chiffre d’affaires de 19 % par rapport à 2019, et ce, malgré l’augmentation des émissions liées à la nouvelle méthodologie.
Le Groupe URD respecte donc encore, pour l’année 2022, ses engagements. Les résultats obtenus sont à la fois le fruit de mesures institutionnelles prises (repas végétariens et télétravail), d’un travail de sensibilisation des salarié.e.s et enfin de leurs efforts individuels pour minimiser les déplacements en avion.
Ce résultat témoigne aussi du fort portage institutionnel des enjeux climatiques par le Groupe URD, acté notamment lors de signature de la déclaration d’engagement en 2020. La tâche à réaliser d’ici 2025 (-30 %) puis 2030 (- 50 %) reste immense et des mesures structurelles ont été prises pour poursuivre la dynamique. Ainsi, la limitation des vols et le changement de modèle organisationnel qu’elle dessine devraient encore permettre de réduire l’empreinte carbone du Groupe URD dans les années à venir.
DÉCLARATION D’ENGAGEMENTS DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES SUR LE CLIMAT
Afin d’être en ligne avec les engagements internationaux en matière de baisse des émissions et du réchauffement, treize ONG se sont engagées à réduire de 50% les émissions d’ici à 2030 : ACTED, Action contre la Faim, ALIMA, CARE France, Électriciens Sans Frontières, le Gret, le Groupe URD, Handicap international, Médecins du Monde, Première Urgence Internationale, le Secours Islamique France, Solidarités International et Terre des hommes.
Ambitieuse mais cohérente avec les recommandations du GIEC, la déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat témoigne d’une volonté forte de s’attaquer aux enjeux climatiques et environnementaux- non seulement à travers les programmes mis en œuvre mais également au sein même des structures.
D’un côté, chaque ONG signataire s’est engagée dans un processus interne pour définir le chemin lui permettant de tenir l’objectif affiché, en fonction de son identité et son histoire, son mode d’organisation et de fonctionnement, les types d’actions menées et son potentiel d’évolution. De l’autre, des synergies émergent : les ONG partagent leurs réflexions, se fédèrent autour d’initiatives conjointes afin d’optimiser les ressources à disposition et de mieux se coordonner avec l’ensemble des acteurs du secteur.
Il s’agit donc maintenant pour chaque signataire de piloter sa trajectoire de réduction des émissions, de partager ses expériences en la matière et ses résultats en toute transparence, pour sensibiliser et mobiliser d’autres acteurs du secteur pour rejoindre cette initiative et cette dynamique.