Financé par
Global Disaster Preparadness Center, Agence Française de Développement, Principauté de Monaco & Fondation de France
L’arrivée rapide et massive de réfugiés sur des espaces réduits tend à accentuer l’impact des populations sur l’environnement, du fait d’une gestion court-termiste de ces populations et infrastructures par les opérateurs humanitaires. Cette situation résulte en une pression accrue sur les matières premières et les écosystèmes alentours, et tend à générer des tensions avec les populations hôtes.
Cette étude eut pour double objectif de :
- Identifier les pressions environnementales et sociales aux alentours des lieux d’installation, ainsi que leurs conséquences, et les éventuelles solutions, adaptées à chacun des contextes ;
- Permettre d’atténuer ces tensions et d’intégrer les programmes de réponse dans une logique de soutenabilité et de durabilité.
Une première étude de cas a été menée au Liban en janvier 2016 dans la zone péri-urbaine de Zahlé-Chtaura, accueillant plusieurs implantations informelles, la zone rurale de Ghazzeh, qui accueille un nombre de réfugiés 10 fois plus élevé que la population hôte, ainsi que la ville de Tripoli.
La seconde a été réalisée en mars 2017 dans le camp de réfugiés de Minawao à l’Extrême Nord du Cameroun. Minawao accueille aujourd’hui 62 000 réfugiés qui ont fui le conflit causé par Boko Haram au Nigéria. Ce camp se situe dans une zone très aride où les impacts du changement climatique se font déjà ressentir (désertification, rareté des pluies, etc.) depuis quelques années.
Ces thématiques s’inscrivent dans un effort commun au Groupe URD et à différents groupes de travail sur ces enjeux, tels que le Réseau Environnement Humanitaire ou le Joint Environment Unit (unité conjointe OCHA/PNUE), pour étendre les considérations environnementales au sein des programmes et organisations humanitaires. Ce faisant, les parties prenantes de ces réflexions cherchent à améliorer la résilience des communautés hôtes et des réfugiés.